
Marathon de Paris 2022 : une ambiance incroyable
Moins de deux mois après mon marathon de Séville, me revoilà partie sur le marathon de Paris . Cette fois-ci, j’accompagnais mon amie Sonia pour 42,195 km de plaisir, de dépassement de soi. Bref, une belle aventure de partage et une envie de sentir toujours vivante.
J’étais aussi en train de me rendre compte que le Marathon de Paris 2021 était récent, moins de cinq mois déjà. Le temps passe vite. Je voulais bénéficier de ma préparation marathon de Séville pour tenter de refaire un autre marathon deux mois après. Je précise que c’était la première fois que je courais deux marathons en deux mois et j’écoutais mon corps pour ressentir la moindre sensation physique désagréable. Après, une bonne récupération active, une alimentation correcte et des compléments alimentaires pour compenser les manques éventuels, j’étais prête à repartir. Je précise aussi que j’ai, entre temps, couru le Semi de Paris (avec deux côtes fêlées) et l‘Ecotrail 18km.
Les sorties longues et la condition physique me confortaient dans l’idée que c’était bon. Je pouvais le faire.
La Run Expérience : passage obligé du Marathon de Paris
Quelques jours avant le marathon a lieu le Run Expérience, anciennement temple salon du running avec l’excitation d’aller chercher son dossard et revoir les amis runners, les marques partenaires. Le Run Expérience n’a rien à envier aux autres expositions. Et pourtant, j’en ai fait et je remarque que la version parisienne est très riche. Néanmoins, les années précédentes étaient encore plus probantes aussi.
J’y suis allée à plusieurs reprises le jeudi soir puis le samedi avec Julien et Sébastien de l’équipe Trail Session, des coureurs adorables et vraiment bons sur la route et les sentiers. Sans compter leur humilité. Je suis aussi ravie de faire partie de cette team.
J’arrive dans le salon pour récupérer mon dossard. L’année dernière, j’avoue que je devais faire une sortie longue sur le marathon de Paris qui s’est terminée par une médaille. Je n’ai pas pu résister à l’idée de finir ce marathon. L’émulation de la course me donnaient envie de la terminer. Ce n’était pas prévu mais c’était une de mes plus grandes joies.
Revenons au Run Expérience, j’en profitais pour me rendre à plusieurs conférences.
La conférence de presse Asics très intéressante sur la croissance du running en France. Le running en France se généralise, se féminise et se rajeunit aussi en quelques mots. C’est ce que racontait Arnaud Leroux, PDG d’Asics. Le running est en plein essor et il en faut peu pour atteindre les niveaux des américains qui sont encore plus loin que nous. L’avenir du running pourra s’assurer beaucoup de succès.
Le dossard est récupéré. Je passe dans les stands pour humer les tendances du running actuelles mais aussi revoir les amis runners. C’est le moment de rencontres des coureurs, des curieux qui veulent se lancer sur cette distance mais n’osent pas encore.
Merci La Team Orange Running !
J’ai de la chance de faire partie de la Team Orange Running et de partager ces moments avec les coureurs. Un accueil toujours agréable et un t-shirt qui nous rassemble. J’attends juste la version féminine du t-shirt et ce sera parfait. 😉 Sur leur stand, une description précise du parcours et de ses difficultés pour ceux et celles qui ne le connaissent pas. Paris est mon terrain de jeu, d’entraînement. Je connais par cœur ce parcours.
Le parcours du Marathon de Paris
Le voici d’ailleurs en image. C’est surtout la première partie que je redoute. Et le Bois de Vincennes. J’avoue que je ne suis pas fan de cet endroit et je ne suis satisfaite qu’une fois l’avoir quitté. À ce moment, je me dis que c’est bon on avance vers la ligne d’arrivée (même si je sais qu’il reste 25 km). C’est psychologique.
Ensuite les tunnels du 25eme au 30eme seront les surprises de ce parcours.
Vers la fin, c’est la petite côte du 16ème qui pourrait en fatiguer plus d’un. Et le bois de Boulogne sera vous revigorer malgré le côté « zombie zone » que vous remarquerez certainement.

Le départ
Le temps est bien frais mais le soleil est là. Il est vrai suis de nature frileuse et c’est sans compter ma veste plus le poncho que je portais. Aussi, je suis partie en avance pour déposer mon sac dans la tente réservée pour la Team Orange Running. Alors, honnêtement, je sais que c’est un luxe de pouvoir juste les poser sans se soucier et sans passer par la case consignes.
L’accueil de la Team Orange Running est chaleureuse et encourageante. Je suis venue en avance pour prendre la température de l’ambiance, voir le départ des copains et prendre quelques photos. En tant normal, je suis toujours en avance et le marathon de Paris ne déroge pas à cette règle.
J’avais prévu de retrouver Sonia à la sortie du métro Kléber. Les coureurs et les coureuses sont là surtout les plus rapides qui prendront le sas prochainement.
Petite pause toilettes avant de s’engouffrer avec les autres coureurs. On en profite, il n’y a personne, chose rare avant une course. Les regards sont soutenus, les émotions sont présentes. Je suis zen. J’y vais pour accompagner Sonia et sans pression. L’essentiel pour nous est de finir. La médaille nous attend. Pour moi, le chemin est tout aussi important que la finalité.
Un peu d’attente
En revanche, je sais que chaque marathon est différent, qu’il apporte son lot de joie et d’émotions intérieures. C’est une méditation en continu qui s’offre à moi. J’aime courir et cela me rend vivante.
Je n’oublie pas au fond de moi qu’après le marathon de Séville, le marathon de Paris m’offrirait une douzième médaille. Je dépasserais alors mon frère avec qui je suis en douce compétition sur le nombre des médailles. On s’amuse comme on peut.
Dans les sas, de nombreux coureurs étrangers aussi s’offrent le Marathon de Paris. Je garde la même curiosité que ces touristes venus courir et observer Paris sous un regard admiratif. Je pars toujours avec un regard curieux. Chaque parcours est différent, je le conçois. Je discute rapidement avec un coureur qui avait fait Séville aussi. Ça crée des liens de partager une même souffrance de la course. Je ne suis pas la seule fille à courir deux marathons en deux alors.
Avec Sonia, nous en profitions pour prendre des photos, des vidéos. Je suis plus superstitieuse : je prends des vidéos mais je ne publie rien avant d’avoir la médaille.
L’attente est longue dans les sas. 3 vagues pour nous laisser courir. D’un autre côté, c’est mieux, cela nous permet d’être dans la fluidité tout au long du parcours.
Le départ est lancé en plusieurs langues. C’est à nous. C’est parti.
Une ambiance unique
Je ressentais avec une légère excitation les premiers pas. « Ça t’estime, nous sommes parties! » Les premiers kilomètres étaient un échauffement pour nous. Les spectateurs étaient déjà sur les côtes pour soutenir leur père, mère ou enfants qui se destinaient à une médaille mythique. L’avenue des Champs Élysées est superbe avec ce soleil. La place de la Concorde arrive vite. S’ensuivent alors l’Hôtel de ville et la Bastille.
Même si je trouvais que les spectateurs étaient présents, ils étaient moins nombreux que les les précédentes éditions. Le froid semblait être la seule excuse plausible alors.
Après, la Bastille, direction le Bois de Vincennes. Comme je le disais, c’est en général ici que je n’ai pas envie. Cela me fait ce genre de remarque à chaque fois que je passe à ce niveau-là. Mais cette année semblait bien différente. Je n’éprouvais aucune réticence à courir dans ce bois. Il me semblait même différent et m’offrait une autre lecture. Je continue mon chemin en encourageant Sonia dans sa longue route vers la médaille. Courir le Marathon de Paris avec Sonia est devenue une tradition.
Les coureurs étaient nombreux mais sans se gêner. Il y avait l’étiquette du running : se placer sur les côtés pour laisser courir les plus rapides. Les marcheurs restaient à droite.
Pas trop de difficulté non plus
À côté de cela, on entendent les orchestres très diverses tout le long du parcours. Cela égayait bien sûr. Comme s’il nous fallait du bruit extérieur pour éviter nos conversations intérieures. C’est fou comme le mental joue énormément.
Après le bois de Vincennes, on commence à avoir chaud. Il est temps de retirer la veste et de se remettre un peut de crème solaire. Pour le ravitaillement, je ne prendrais que du pain d’épice et de l’eau. Je ne voulais pas de banane, que je ne digère jamais en course. Je jouais la prudence pour éviter les gênes digestives possibles.
On arrive vers Bastille après avoir dépassé le Semi-marathon et à ce moment-là, par hasard, je retrouve mon amie Sichen avec qui j’avais couru le marathon de Séville, il y a moins de deux mois. j’étais ravie qu’elle puisse être là. Le temps qu’elle fasse quelques vidéos et photos, et nous voilà réparties.
Les quais sont à quelques pas. C’est ici que je me dis, bon, tu avances et voilà. Les lunettes sur le nez, j’étais sereine avec Sonia. C’était fluide.
On descend vers les quais et une superbe ambiance. Les spectateurs sont postés ici et là, au niveau des cafés. Une petite fille qui attend sa maman sur le parcours reste avec sa tante. La petite court avec moi et elle me sourit super contente de me dépasser. Des petits moments de joie ou tu trouves des gens que je ne connais qui nous encouragent.
Des émotions sur le parcours de ce Marathon de Paris
J’entends une fille qui me lance « Nadia je t’aime ! C’est Morgane, une followeuse qui me dira qu’elle était tellement contente de me voir qu’elle criait. Je trouve ça super car cela nous donne des ailes pour al suite.
Le temps est sublime et cela me suffit pour passer une belle journée. Ensuite, la Tour Eiffel s’élève près de nous. Nous arrivons vers le 30eme kilomètre. Le mur, pour certains. Les tentes de La Croix Rouge sont présentes, au cas où d’ailleurs. Le ravitaillement est là. Face à la Tour Eiffel et au niveau du Trocadéro. De la musique s’élève, un concert rien que pour nous.
On contacte alors Guillaume pour savoir à quel niveau, il serait. J’avance, sourire aux lèvres. On arrive.
Je bois régulièrement pour éviter la déshydratation ou une tendinite subite. La bouteille est dans ma poche. Je suis tellement heureuse de pouvoir courir encore et encore.
Arrivée au 32ème kilomètre, nous entendons hurler un garçon qui encourage tout le monde. C’est lui, c’est Guillaume. Je cours vers lui, heureuse de retrouver une tête connue. Il finir presque avec nous en partageant jusqu’au Bois de Boulogne, après la fondation Louis Vuitton. D’ailleurs, c’est aussi dans ce Bois de Boulogne que je retrouve des followeuses que j’encourage. Certaines franchiront la ligne de leur premier marathon. C’est toujours avec beaucoup d’émotions que ces baby runneuses se lancent par la suite.
L’arrivée
C’est toujours émouvant de se dire qu’on termine un marathon après ces heures d’efforts. Les lunettes de soleil permettaient alors de cacher ses émotions. Non pas que j’avais honte mais c’était personnel à ce moment-là. Les spectateurs étaient tellement nombreux à nous encourager sur cette ligne droite. Les bruits des mains sur les panneaux allaient crescendo ! Je pris la main de Sonia pour terminer ensemble. Encore un de fait ! Voilà ! Le douzième pour moi. Je ressentais une telle satisfaction, d’avoir encore été au-delà.
La médaille du Marathon de Paris
Il est temps d’aller récupérer notre médaille. On la mérite. Elle est belle ! Ce qui est drôle à chaque marathon de Paris, c’est toujours la même petite polémique sur la médaille. On l’aime ou on ne l’aime pas mais on est fière de la porter.
En revanche, je n’avais aucune idée de la couleur du t-shirt. Et ce fut une belle surprise de voir ce beau t-shirt aux couleurs marine et blanc, avec une touche de rouge. C’est ce genre de t-shirt que je pourrais porter fièrement. C’est très bien organisé. En fait, tout était fluide et bien organisé.
Ça donne envie de revenir encore l’année prochaine pour le faire avant le fameux marathon de Paris 2024.
Où s’inscrire pour le prochain Marathon de Paris ?
Voici le lien de l’inscription pour le marathon de Paris 2023 qui a déjà commencé d’ailleurs. Pour ceux qui hésitent, voici 6 raisons de le courir : ici.