
« Nadia, tu aimerais courir une course féminine ? À Barcelone ? Oui, bien sûr.
Déjà quand on me parle de voyage et course, je réponds oui tout de suite. Et si en plus c’est dans une ville que j’apprécie, je ne pouvais pas dire non.
Vendredi après l’école, je file à l’aéroport. La neige est bien présente et je me dépêche de prendre le RER B. J’espère profondément que ce train fonctionnera sans me mettre dans une situation désagréable. Je partais avec Vueling et j’avais téléchargé ma carte d’embarquement sur mon application. Pratique.
J’attendais ma binôme. Moi toujours en avance et elle, à la cool.
Arrivées à Barcelone, nous avons préféré prendre le train Rodalies jusqu’à Sants puis le métro pour descendre à la Sagrada Familial. C’était plus économique en prenant la Holà Card 48h pour 15 euros. Effectivement, j’avais noté que l’hôtel n’était pas très loin de la Sagrada Familial. Et de nuit, c’est juste fantastique. Et surtout quel bonheur de la voir sans les travaux !
Vueling avait réservé une chambre à l’hôtel Eurostar Monumental, tout est prévu. Nous avons reçu un sac à dos Vueling avec des Goodies dedans mais surtout notre dossard.
Epuisée par une bonne semaine, je me couche tôt d’autant plus que le lendemain, nous avons prévu d’aller à la Fira plaça de Espanya pour le Festival Women Fitness. C”est surtout ici que les filles retireront leurs dossards. Et ensuite, une sortie longue à Barcelone sera prévue avec un parcours différent du parcours de la Carrera de la Mujer / Cursa de la Dona en catalan.
Samedi 16 novembre
Certes, mon dossard et mon t-shirt étaient donnés à l’hôtel mais avant une course, j’adore retirer le mien moi-même. C’est toujours l’occasion de sentir l’ambiance et de pouvoir participer aux animations sur place.
Je n’avais jamais couru de courses féminines en Espagne. En revanche, j’avais déjà couru plusieurs courses à Barcelone dont le semi-marathon et la Cursa del Nassos un 31 décembre. Les ambiances sont différentes mais toujours un plaisir de découvrir la ville.
Arrivées à la Fira, j’ai vu une queue hallucinante ! Alors, je ne vous raconte pas, moi la reine de l’impatience. On voulait en profiter pour changer nos t-shirts bien roses mais qui taillaient un peu grand. Par chance, il y avait un passage pour celles qui avaient déjà leurs dossards et nous nous sommes faufilées. Comme c’est un énorme hall d’exposition, genre Porte de Versailles, il y a plein de stands divers pour découvrir des nouveautés des partenaires de la course ou tout simplement s’informer.
A un moment, sur la droite, les cours de fitness et de yoga sont possibles. Il suffit de payer 3€.
Petite précision : comme la course ne coûte que 12€, j’ai remarqué qu’elle était plus accessible à toutes. Beaucoup de femmes de tout âge qui arrivaient avec leurs copines. J’ai particulièrement aimé les groupes d’amies sexagénaires ou septuagénaires qui faisaient la fête, rigolaient et s’éclater aux animations.
Vraiment, je souhaiterais être comme elle quand je serais plus âgée.
J’échange mon t-shirt, je danse la Zumba et je récupère ma bouteille-gourde en verre. Je ne suis pas restée longtemps dans la Fira car c’est tout de même ultra bruyant. Et personnellement, j’avais envie de profiter de ce petit soleil d’automne.
Direction : le port pour aller vers la plage.
Dès que je peux, je me dirige vers le port avec ce soleil appréciable. Je retire ma veste pour me mettre en t-shirt. Je me regorge de Vitamine D. Le bémol : j’ai oublié mes lunettes à Paris. Dommage.
Puis direction le Parc Guëll. Ça monte de malade ! Pour faire des séances de côtes ici, il n’y a pas mieux. Enfin, si. Il y à Montjuic mais c’est un peu plus loin.
Retrouver le Parc Guëll. Ça faisait des années que j’y avais pas mis les pieds. C’était la première chose que je venais voir lorsque je visitais Barcelone pour la première fois. Et puis, par la suite, j’allais ailleurs.
Les jambes sont cuites. 21km plus tard. Je reprends la route. En bus. J’ai les cuisses bien explosées.

Et le pire est que je rate deux stations de bus pour arriver à Arc de Triomf. Je décide de ne pas reprendre le bus pour aller à l’école. Encore deux stations de métro. Je le fais à pied. Comme si je n’avais pas assez marché. Je passe par un supermercat pour acheter des petites choses. Je n’ai pas vraiment envie de sortir. Je suis épuisée surtout que le lendemain, c’est debout à 6h30 pour se préparer.
Je devais dîner chez mon amie catalane le soir mais j’ai annulé. Je savais que je serais rentrée à 2h du matin de chez elle. J’ai écouté mon corps et je me suis endormie tôt.
Dimanche 17 novembre : jour de course
Pendant que mes amis étaient sur d’autres courses, je profitais d’une course féminine. Que l’on aime ou pas, cela reste une course bien remplie. 36 000 femmes étaient présentes sur la ligne de départ de la Carrera de la Mujer. Une course présente dans plusieurs villes espagnoles et le dernier arrêt est Barcelone.
Personnellement, j’apprécie les courses féminines car cela me permet d’inciter des filles de la famille ou des copines à se lancer sur des distances correctes et sans pression. C’est pour cela que ma binôme était là. Je l’accompagnais dans sa démarche de reprise de course et de la terminer. 8km seulement, cela peut paraître peu mais quand on débute, on se met aussi des barrières en se disant que l’on n’y arrivera pas. Et c’est ce genre de courses qui peut aider les femmes à mettre le pied à l’étrier pour se lancer dans une plus longue distance. Car oui, c’est une vraie course de 8 km.
L’organisation est super ! Le parcours aussi. Et le prix reste très accessible par rapport à des courses comme la Parisienne. Le prix correct de 12€ s’explique aussi par le peu d’animations et de ravitaillement. Ça fait ça en moins dans les frais.
Je me suis posée la question : tu préfères une course à 12€ sans ravitaillement autre que de l’eau et sans animations véritables ou payer 45€ avec cours de sport, goodies et ravitaillement ?
8h – Départ de l’hôtel. Nous partons de la station de métro Monumental pour aller jusqu’à Plaça de Espanya. C’est blindé de femmes vêtues de rose. Mais blindé ! Vraiment. Je ne pensais pas que ce serait aussi rempli mais bon, il faut dire que 36 000 femmes, forcément, c’est du monde. Ça parle, ça discute dans les rames. Tu sens que les femmes ont envie de participer. Alors, oui, j’écoute les conversations. Je parle espagnol et très bien après des longues études langues. J’en profite pour placer ici que j’en parle bien au moins cinq langues et que je m’adapte quand j’arrive dans un nouveau pays. 😉
La plaça de Espanya est remplie et les arches de départ sont là. C’est rempli de monde et j’avais envie de partir vite pour rentrer plus vite à l’hôtel et prendre une douche. Je vois qu’il y a un sas 35 minutes. Nous nous y faufilons. Mais honnêtement, ce sas est ouvert à toutes même aux marcheuses. C’est grande ambiance avec musique et des mères qui rient avec leurs filles, des petites filles avec leurs grands-mères. J’ai vraiment vu des femmes de tout âge. Je trouve ces moments de partage fabuleux. J’aurais dû venir avec ma fille ; elle aurait pu largement courir cette course.
Le départ est lancé et ce sont des spectateurs motivés pour soutenir leurs mamans, leurs copines, leurs filles. Bref. Ça donne envie de venir en famille. Bon, après, il ne faut pas être claustrophobe.
Je dirais que ce moment de liesse restera sur la partir du départ. Après, sur le parcours, rien de tout cela. On se motive ensemble et on encourage les copines. Sinon, pas de spectateurs sur le parcours ou alors quelques-uns éparpillés.
Je n’ai pas été gênée. Je n’avais mes écouteurs et pourtant, je n’en ressentais pas le besoin. Cela me donnait l’impression d’être dans une vraie course, comme les autres. D’ailleurs, c’est quoi une vraie course ?
Beaucoup de marcheuses mais les routes étaient assez grandes du moins peu après le départ. À aucun moment, je n’ai senti l’impression de me sentir étouffée malgré le nombre de filles.
Le parcours est agréable : passer de la plaça de Espanya près du port puis observer la statue de Cristobàl Colòn. Et les palmiers majestueux qui me rappellent la Méditerranée. C’est mon plaisir du week-end. Ça change des platanes parisiens.
Les kilomètres continuent et je me dis que c’est drôle qu’il n’y ait pas d’animation, de groupes ou de fanfares pour donner du pep’s à la course. Et à ce moment-là, j’entends les prémisses de la fanfare brésilienne. Et ben voilà, au moins une.
Je continue ma route tout en soutenant ma binôme.
J’adore découvrir les nouveaux parcours. Ça monte ou pas ? Les derniers kilomètres ont montré que cela montait bien. Et surtout c’est drôle de finir sur une belle arrivée en côte. Je n’avais jamais assisté à cela. Ca picote les cuisses surtout après ma sortie longue de la veille.
De loin, je vois les arches d’arrivée. Plusieurs sont présentes. Et la médaille ? Je me suis souvent demandée si on donnait une médaille à la fin. C’est le petit truc physique en plus. On a envie de la montrer aux enfants. Je sais, je ne cours pas pour la médaille. Je cours pour moi. Et cette course était dédiée à toutes celles malades ou anciennement malades d’un cancer du sein. Cancer de la mamà comme disent les espagnols.
Pas de médaille mais un beau sourire.
En gros, ces femmes sont venues dire qu’elles étaient présentes et qu’elles étaient capables de faire de chouettes choses. Et le sport les rend vivantes. Comme moi.
C’était un super moment partagé sous le soleil barcelonais. Cela me donne même envie de revenir en Espagne pour participer à d’autres courses. Sauf si je repars courir dans d’autres parties de l’Europe.
Je remercie Vueling pour ce chouette voyage et j’espère qu’il y aura d’autres. Un vlog arrivera bientôt pour compléter ce récit.
A bientôt,
Nadia