Le trail du Pays de l’Ourcq 2018

Le trail du Pays de l’Ourcq 2018

J’avoue que je devais partir en week-end en Normandie pour me reposer. Et puis, on me proposait de courir ce Trail. Je n’en avais pas entendu parlé et je réfléchissais si, au niveau logistique, je pouvais m’y rendre. Ce n’est pas à côté de Paris mais c’est jouable en voiture en une heure ou alors le train.

J’acceptais en me disant que ce serait un entraînement pour le début de ma préparation 100km Ultra Mirage dans le désert. Je cherchais des trails en espérant qu’il fasse chaud pour que mon corps puisse s’habituer aux futures chaleurs du désert.

Et ce fut le cas en cette belle journée de dimanche. J’avais opté pour le 17 km plutôt que pour le 35 km.

Une fois que j’avais annoncé mon inscription dans ma story Instagram sur ce Trail, je recevais des messages des copines qui y seraient aussi. Je savais que ce serait une course bien différente des courses parisiennes. Faut pas se mentir, je cherchais un peu de verdure pour casser la routine parisienne. Ma copine Sonia serait du voyage. Comme d’habitude, je l’embarque avec moi en omettant de lui dire tout de suite que le rendez-vous du départ serait à 8h à la Gare Montparnasse. Aïcha se dévoue gentiment pour nous emmener avec sa fille Kheira. La veille, je reçois un message de Cécilia, qui avait couru la première édition de ce trail et qui avait l’adoré. À cause des grèves, ce serait difficile de venir et elle souhaitait savoir s’il restait une place pour elle. C’était ok pour elle.

Un vrai soulagement. Et c’est ainsi que la petite bande part sur le périphérique. Nous avions un peu d’avance et c’était appréciable. Nous aurons le temps de prendre nos dossards, de papoter etc. Et puis, le GPS a buggué car nous nous sommes retrouvons allègrement dans le Sud de Paris. Heureusement que nous avons pu faire semi-tout rapidement. Une fois sur le bon chemin, nous arrivons juste juste pour le dossard. C’est en pleine campagne, c’est hyper bucolique et nous voyons déjà les coureurs du 35 km partir.

Nous nous dépêchons pour prendre le dossard. Nous avons tout laissé à la consigne et nous demandons aux bénévoles si nous pouvons récupérer notre sac goodies et t-shirt après la course. Aucun souci. Je n’ai malheureusement pas pris de tour de cou et je souhaitais que les filles me fassent des tresses. Nous n’avons pas le temps mais en 4 minutes chrono, j’ai Sonia et Kheira qui s’emparent de mes cheveux pour me coiffer. Bon, c’est la minute superficielle mais c’est important pour moi d’avoir les cheveux plaqués pour éviter de me gêner pendant la course.

Bref.

Le départ est lancé par Benoît Ponton, qui s’occupe aussi de l’Oxytrail qui aura lieu le 24 juin prochain.

Nous ne sommes pas nombreux, environ 500, et ça fait du bien. Effectivement, j’ai plutôt l’habitude de courir les courses parisiennes où nous sommes bien en masse. Sur le Trail du Pays de l’Ourcq, l’esprit est bon enfant et les gens discutent tranquillement sur le chemin. Sonia et moi laissons Cécilia partir devant. C’est plutôt une flèche et je sais que nous la retrouverons à l’arrivée. Aïcha et sa fille sont légèrement devant. Nous sommes clairement à l’arrière du peloton mais cela ne nous absolument pas.

Le parcours débute sur un sentier qui nous mène à un sous-bois. Je réalise à quel point il est agréable de courir en forêt. Note pour plus tard : partir le we faire mes sorties autour de Paris.

J’ai oublié de mettre ma montre connectée mais ce n’est pas grave. Sincèrement, j’avais plutôt l’impression de courir avec une copine de façon sécurisée plutôt que d’être dans une compétition extrême. Les petits drapeaux des balises nous montraient le chemin et il était impossible de se perdre. De plus, avec les bénévoles sur la route, c’est nickel.

Je commençais à trouver des déchets par terre. D’ailleurs, je les ramassais pendant toute la course pour les remettre aux bénévoles ou dans une poubelle quand nous étions sur le bitume. J’avais du mal à comprendre ces coureurs qui laissaient leurs gels par terre alors que nous avons de la chance de courir dans un endroit superbe.

Nous continuons notre chemin et les parties courues en plein soleil me paraissent bien longues. Mais je prends ça bien car finalement, bien protégées, nous supportons bien la chaleur. Je ne sais pas à quel endroit je me trouve. Je n’avais pas du tout regardé le parcours. Je me laisse guidée par les balises et les bénévoles. J’aime beaucoup ce côté découverte d’une nouvelle course.

Au loin, j’aperçois une belle côte. Je ne dis rien à Sonia. Je sais qu’elle déteste les côtes et j’attends sa réaction. Une réaction qui ne tardera pas à venir. Je sais qu’en plus elle déteste qu’on lui dise : « Allez Sonia ! C’est plat ! » Et pourtant, c’est ce que je n’arrêtais pas de lui dire. J’adore l’embêter. Et à un moment, elle me sort que cela ressemble au Trail de la Montagne Pelé, en Martinique. J’explose intérieurement. « Mais oui Sonia !  » Elle me fait rire. J’adore courir avec elle car elle peut râler autant qu’elle veut, elle sait que je ne la blâmerais jamais. Entre temps, les moustiques sont bien présents dans les sous-bois sans compter les autres insectes. Avec la psychose ambiante des tiques et de la malade de Lyme, j’avais prévu de prendre mon bracelet spécial sport et anti-insectes et j’avais mis un spray spécial.

Nous traversons les champs sous un soleil radieux et c’est vraiment bucolique. Nous rencontrons d’autres coureurs, certains se sont blessés bien méchamment et je croise les doigts pour que je finisse sans soucis.

Nous arrivons vers le ravitaillement au 10ème ou 11ème kilomètre, je ne sais plus. C’est la fête ! Clairement, il y a pléthore de choses. J’attends Sonia qui se fait un plaisir de tout gouter. « Sonia, ce n’est pas un pique-nique mais un ravito. Il faut y aller !  » Qu’est-ce que j’ai ri car juste après nous avions une belle côte ! J’explique à Sonia que ce n’est pas une côte mais un faux plat. Elle reste dans son idée de côté. Et là, nous marchons. Faut dire que nous étions en mode cool.

Je n’arrêtais pas de me répéter que c’était vraiment sympa de courir ici. Sonia acquiesçait aussi. Et quand elle adore, elle le dit. Quand elle déteste aussi d’ailleurs. Mais là, nous étions bien. Tout simplement.

Nous arrivons vers la partie bitume juste avant l’arrivée. Il faut 1 km environ pour franchir la ligne. Tu vois les autres coureurs avec leurs médailles. Ils nous encouragent aussi. Les bénévoles sont aussi hyper motivants. Nous arrivons au village et je vois ma copine de Run Ikala qui nous encourage. Aïcha et Kheira sont là aussi. Je trouve super sympa. Et puis, elles nous attendent aussi car nous devons repartir ensemble. Cécilia nous mitraille quand nous sommes près de l’arche d’arrivée. Nous sommes super contentes de l’avoir fait.

Chose appréciable : nous avons reçu une belle médaille sur le Trail. Là aussi, le ravitaillement de fin de course est vraiment à la hauteur. Nous allons récupérer notre sac et notre t-shirt de course. Bon, il est bien … voyant. En rouge et vert pétard, je vais le laisser dans ma classe. Dans le sac goodies, nous avons une bière (que je refilerai à une amie) et du fromage de chèvre. Sympa comme cadeau.

Avec Cécilia, nous perdons le reste des filles. Et honnêtement nous nous perdons tout court au village. Nous ne savons plus où sommes garées. C’était drôle car le seul repère que nous avions était les moutons. Sauf que quand tu demandes un endroit avec des moutons dans le coin, on te répond :  » il y a en a partout ». Bref après ce petit laps de temps, nous arrivons enfin à la voiture. Le temps de se changer et nous voilà parties avec de jolis souvenirs en tête.

Je remercie l’organisation et les bénévoles car sincèrement c’est une course que j’apprécie et que je recommande. Et pas trop loin de Paris.

À bientôt,

Nadia

Benoit Ponton, organisateur de l’Oxytrail

Nadia Jas
Nadia Jas

Runneuse, hyperactive et parisienne, je profite de la vie comme il se doit! J’adore partager mes aventures sportives et parfois moins sportives.

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4 Commentaires

  1. 4 juin 2018 / 18 06 05 06056

    C’était effectivement très chouette ce trail et la vérité que je compte bien y retourner l’an dernier !
    Une organisation au cordeau et vraiment tout était parfait !!!

    • Nadia Jas
      Auteur / autrice
      4 juin 2018 / 18 06 05 06056

      Merci Sonia pour ton retour ! Bises 😘

  2. Mohr Sophie
    5 juin 2018 / 8 08 06 06066

    Oh c’est drôle de vous lire, un petit coucou de la petite dame qui se fait inscrire par sa soeur. Bonne récupération à vous. Et peut être à bientôt dans notre campagne.

    • Nadia Jas
      Auteur / autrice
      5 juin 2018 / 9 09 37 06376

      C’est super drôle ! Comme quoi le monde est petit. J’étais ravie de papoter avec toi. À bientôt dans la région.

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