
J’entends beaucoup de copains runners qui se blessent et qui me disent : “j’aurais dû écouter mon corps. Je savais que j’avais telle ou telle chose et j’ai quand même couru. ” Nous sommes de vrais passionnés de course à pied et avec l’expérience, nous devons apprendre à connaître et à gérer les petites alertes corporelles.
Souvent, nous sommes pris par nos plans d’entraînement et nos séances s’intensifient. La fatigue aussi. Et c’est souvent à ce moment là que les blessures se font. Pour anticiper et courir de façon plus sereine et pérenne, une chose primordiale me semble à faire : écouter son corps.
Qu’est-ce écouter son corps ?
Cette phrase est régulièrement mise en avant et pour certains, c’est presque une blague. Écouter, certes, ce n’est que entendre mais c’est aussi être très réceptif aux signaux de son corps. Ce sont des petits indicateurs qui nous donneront la pleine potentialité de nos séances.
Ils sont multiples et très souvent occultés par notre conscient ou notre mental. Et quand on entend des crédos du type No Pain No Gain(mantra que je déteste), et que certains sont prêts à tous pour courir, les conséquences peuvent être terribles.
Certes, nous avons payé notre dossard très cher et l’investissement personnel est immense. Dans ce cas, nous n’avons pas spécialement envie de renoncer à notre course. Mais parfois, il faut savoir obéir à notre corps et être raisonnable.
La raison est souvent incompatible avec nos envies d’aller toujours plus loin dans nos objectifs, de se dépasser. Nous pouvons toujours le faire mais en restant attentif à nos perceptions et à nos sensations. Une prise de conscience semble inévitable pour pouvoir proposer des solutions immédiates ou anticiper les éventuelles souffrances.
Comment écouter son corps ?
1. La pleine conscience
Les indicateurs ou signaux corporels existent bel et bien et nous pouvons anticiper. Être plus conscient de ses sensations peut être aussi mis en avant par la méditation pleine conscience. Une séance régulière de scan corporel pour mieux ressentir. Une fois que ces séances sont régulières, vous serez plus à l’écoute de votre corps, c’est certain. Chaque fourmillement, chaque sensation ou non sensation nous permettront de détecter les signaux alarmants.
Voici une méditation courte sur le body Scan.
2. Lâcher prise sur le plan d’entraînement
Souvent, nous sommes attachés à notre plan d’entraînement comme si ne pas le suivre ruinerait notre vie. Certes, un plan d’entraînement est indispensable pour mieux progresser et atteindre nos objectifs de course. Mais restons détaché(e)s aussi. Ce n’est pas parce que vous ratez une séance que vous ne tiendrez pas vos objectifs. Et pour les coachs qui vous suivent, ils sauront adapter les séances en fonction de votre état de fatigue ou de blessure.
3. Ne pas se mettre de pression
Nous ne sommes pas des professionnels de la course à pied et nous n’avons aucun compte à rendre. A personne. Et très souvent, je vois des coureurs, qui sous prétexte d’avoir mis leur objectif de temps, se donnent à fond et malgré les signaux de douleur, continuent. Certains sont, malheureusement, blessés pendant la course ou alors extrêmement déçus par leur objectif. Et le fait de le poster sur les réseaux résonne encore plus et ces coureurs dépriment souvent. La course à pied doit rester une passion à partager. Chacun est libre de donner ses objectifs ou pas, de mettre son temps ou pas. Ce serait super de ne pas se juger et de profiter des courses.
4. La phase de récupération
Je me suis souviens de ma première préparation du Marathon de Paris. Je courais tout le temps en suivant un plan d’entraînement Nike vraiment pas terrible. Mais comme j’étais débutante, j’étais persuadée que c’était le bon. Je pouvais courir jusqu’à 4h/4h30 pour les sorties longues. Chose qui me paraît hallucinant maintenant. Je courais 5 fois par semaine. Je pensais que je faisais les bonnes choses. Et puis, un mois avant le marathon. Je courais de nuit mais j’étais fatiguée. Je me disais intérieurement que je devais absolument faire ma séance. Au final je me suis cassée trois côtes en tombant sur une barrière métallique. Je n’étais pas bien.
Avec le recul, je me dis que j’aurais pu prendre deux jours de repos car j’étais vraiment épuisée. Mon corps venait de me rappeler à l’ordre. Et j’étais alors consciente que je devais changer ma façon de m’entraîner.
Et avec l’expérience, je sais quand je dois faire attention et mes temps de récupération sont aussi importants que mes temps de course. J’en profite pour m’occuper de moi.
5. Le carnet d’entraînement
J’en avais déjà parlé auparavant dans ce billet mais c’est un outil de mesure bien pratique et qui permet de voir sur la semaine les indicateurs physiques ou psychologiques. Je notre sur un calendrier express mon état de santé physique et moral. Si j’observe que ça fait trois jours que je suis fatiguée, je sais que je vais annuler ou raccourcir une séance.
Au contraire, quand on se sent bien, on sait qu’on va pouvoir augmenter la vitesse ou la distance, ou ajouter une séance.
Et comme tout est noté, on n’oublie rien et on peut voir en un clin d’œil notre état hebdomadaire puis mensuel. Et avec l’expérience, vous pouvez même comparer avec une autre préparation. Cela nous permettra de détecter les éventuels signes déjà observés. Par exemple, si lors d’une préparation, vous vous êtes blessé(e)s à partir d’un moment et que vous repartez sur une nouvelle préparation, observez les signaux pour éviter une autre blessure.
Vous me suivez ? 😉
Écouter son corps reste essentiel dans nos vies de coureurs. Mais vraiment l’écouter avec attention et pas que d’une seule oreille. Cela vous permettra de courir avec plaisir et éviter les blessures.
À bientôt,
Nadia
Très ravi de lire vos poste Nadia. Je vous prie de visiter mon Blog.jai besoin de vos conseils et remarques. Merci. Bien a vous